Réflexion sur l’intérêt de réaliser un dépistage par frottis cervico-vaginal avant l’âge de 25 ans chez la jeune femme
Le cancer du col de l'utérus est un cancer dû au papillomavirus humain (HPV). Il est facilement accessible à un dépistage, notamment au stade de dysplasie, grâce au frottis cervico-vaginal (FCV). Les recommandations françaises actuelles préconisent de débuter ce dépistage à l'âge de 25 ans...
Enregistré dans:
Auteur principal : | |
---|---|
Collectivités auteurs : | , |
Autres auteurs : | |
Format : | Thèse ou mémoire |
Langue : | français |
Titre complet : | Réflexion sur l’intérêt de réaliser un dépistage par frottis cervico-vaginal avant l’âge de 25 ans chez la jeune femme / Charlotte Nollet; sous la direction de Laurent Petit |
Publié : |
[Lieu de publication inconnu] :
[éditeur inconnu]
, 2015 |
Description matérielle : | 1 vol. (24 f.) |
Note de thèse : | Mémoire de DIU : Formation complémentaire en gynécologie-obstétrique pour le médecin généraliste : Nantes : 2015 |
Sujets : |
Résumé : | Le cancer du col de l'utérus est un cancer dû au papillomavirus humain (HPV). Il est facilement accessible à un dépistage, notamment au stade de dysplasie, grâce au frottis cervico-vaginal (FCV). Les recommandations françaises actuelles préconisent de débuter ce dépistage à l'âge de 25 ans. Ce travail était basé sur le cas d'une patiente ayant bénéficié d'un FCV à l'âge de 20 ans qui s'est révélé pathologique ; entraînant une réflexion sur l'intérêt de débuter les frottis avant l'âge de 25 ans. Les infections à HPV sont très fréquentes chez les femmes jeunes mais régressent spontanément dans la plupart des cas. Les cancers invasifs du col de l'utérus sont extrêmement rares avant l'âge de 25 ans. Ce cancer se développe très lentement : il s'écoule plus de vingt ans entre une primo-infection à HPV oncogène et l'apparition d'un cancer invasif du col de l'utérus. Un dépistage trop précoce risquerait de dépister des infections bénignes transitoires et causerait des examens et traitements inutiles, alors que les lésions dysplasiques destinées à évoluer seraient encore probablement au stade de dysplasie à l'âge de 25 ans. Les traitements des lésions dysplasiques comportent des effets secondaires, selon la méthode utilisée : à court terme (saignements, douleurs, infections, leucorrhées), à long terme (sténoses cervicales, insuffisances cervicales) et obstétricales (accouchement prématuré, petit poids de naissance, mortalité périnatale, césarienne), sans oublier les conséquences psychologiques et financières. Les recommandations françaises sur l'âge d'entrée dans le dépistage du cancer du col de l'utérus sont en accord avec les recommandations européennes et celles de l'Organisation Mondiale de la Santé. Le test HPV aurait aussi un intérêt dans le dépistage car il est plus sensible que la cytologie pour différencier les HPV à haut risque et à bas risque oncogène. Une problématique importante est celle d'améliorer la couverture de ce dépistage, encore trop faible en France. Des recommandations en faveur d'un dépistage organisé du cancer du col de l'utérus sur l'ensemble du territoire ont été publiées par la Haute Autorité de Santé en novembre 2010, renouvelées dans les objectifs du Plan cancer 2014-2019. Ce travail a conforté l'intérêt limité et les risques de débuter le dépistage du cancer du col de l'utérus avant l'âge de 25 ans. Un démarrage anticipé est toutefois possible en cas de risque majoré de cancer du col de l'utérus (partenaires multiples, infection sexuellement transmissible chronique, ou infection par le virus de l'immunodéficience humaine) |
---|---|
Bibliographie : | Bibliogr. f. 22-24 |