Résumé : |
Contexte : les troubles anxieux qu'ils soient un motif de consultation primaire ou secondaire, ont une prévalence majeure en médecine générale soit 25 à 35 % des consultations selon l'HAS. Les médecins généralistes sont à 67% le premier recours dans le système de soin et font 85% des prescriptions de benzodiazépines. Ainsi un français sur cinq consommerait des benzodiazépines dans l'année selon une étude de 2012 de l'AFSSAPS. Devant cette primauté du recours médicamenteux; les médecins s'intéressent aux médecines alternatives complémentaires (MAC) notamment l'hypnose pour répondre aux besoins de leurs patients, eux-mêmes de plus en plus demandeurs de MAC (20 à 50% de la population générale selon le parlement européen). Méthode : nous avons réalisé un travail d'analyse des pratiques, à partir de six expériences cliniques de patients présentant des troubles anxieux. Il leur a été proposé des séances d'hypnose en complément d'une prise en charge allopathique habituelle. A chaque séance, il leur a été demandé de remplir l'échelle HAD et un questionnaire leur a été remis à la dernière séance. Résultats : l'échelle HAD utilisée s'est avéré peu informative sur un bénéfice quantifiable de l'hypnose dans la prise en charge anxieuse. L'analyse qualitative des commentaires et du questionnaire final remis au patient a révélé des bénéfices à l'utilisation de l'hypnose: apaisement/détente, réassociation corps/esprit, positivisme, alternative au recours médicamenteux et/ou diminution de la consommation, prise de décision et changement de perception. Conclusion : au terme de ce travail, l'apport de l'hypnose dans la prise en charge des troubles anxieux est réel. Le bénéfice est visible chez les patients mais aussi pour le praticien. L'hypnose apporte alors une sérénité, une sincérité dans la relation médecin/patient et un confort pour le soignant, et peut être envisagée comme outil contre l'épuisement professionnel
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