Résumé : |
Notre prise en charge des douleurs dites « induites » aux urgences pédiatriques du C.H Niort s'est personnalisée et automatisée grâce à l'utilisation d'outils médicamenteux, comme le MEOP A, et/ou non médicamenteux, comme la distraction, avec une efficacité reconnue par les experts. Pourtant, après plusieurs années de pratiques professionnelles en tant que Puéricultrice, je fais le constat suivant : un certain nombre d'enfants et d'adolescents requièrent l'utilisation du MEOPA lors de soins invasifs, comme pour la prise de sang ou la pose de voie veineuse périphérique, car ils établissent un lien entre le souvenir positif du soin et l'administration de ce mélange. Ainsi, sans remettre en cause la nécessité et l'efficacité du MEOPA, comment un enfant peut-il être libre dans ses choix lors d'un soin invasif, si une dépendance est créée par l'utilisation de ce moyen médicamenteux ? L'hypnose peut-il être l'outil permettant cette liberté de choix et un accompagnement vers une autonomie relationnelle modifiant ainsi sa perception du soin ? Articuler cette problématique issue d'une « analyse de pratique» avec différents concepts et écrits d'auteurs experts en hypnose et en pédiatrie, me permet de confirmer que l'hypnose semble être la technique non médicamenteuse la plus adaptée lors de gestes douloureux. Pratiquer cet Art relationnel, en décrire différents cas cliniques puis les analyser, valide l'intérêt de l'hypnose pour accompagner l'enfant sur le chemin de l'autonomie. Ainsi, mon «intention» d'aller à la rencontre de l'enfant pour tisser des liens de confiance lui permet de retrouver sa liberté de choix, permettant le changement. Ce levier puissant, qu'est l'hypnose, modifie sa façon et ma façon de vivre le soin.
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