Alimentation et hydratation artificielles, sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès chez une personne en incapacité d'exprimer sa valonté 3 ans après la loi sur la fin de vie : quelle réalité pour les gériatres ?

Introduction : Une des particularités des prises en charge en gériatrie, est celle des patients qui ne sont plus en état d'exprimer leur volonté du fait, le plus souvent, de pathologies neurodégénératives évoluées. La loi du 2 Février 2016, indique que l'arrêt des traitements de maintien e...

Description complète

Enregistré dans:
Détails bibliographiques
Auteurs principaux : Le Fur-Musquer Éloïse (Auteur), Lepeintre Aurélie (Directeur de thèse)
Collectivités auteurs : Université de Nantes (Organisme de soutenance), Université de Nantes Service de formation continue (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Alimentation et hydratation artificielles, sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès chez une personne en incapacité d'exprimer sa valonté 3 ans après la loi sur la fin de vie : quelle réalité pour les gériatres ? / Éloïse Le Fur-Musquer; sous la direction de Aurélie Lepeintre
Publié : 2019
Description matérielle : 1 vol. (52 f.)
Note de thèse : Mémoire de DIU : Soins palliatifs et d'accompagnement : Nantes : 2019
Sujets :
Description
Résumé : Introduction : Une des particularités des prises en charge en gériatrie, est celle des patients qui ne sont plus en état d'exprimer leur volonté du fait, le plus souvent, de pathologies neurodégénératives évoluées. La loi du 2 Février 2016, indique que l'arrêt des traitements de maintien en vie (dont font partie l'alimentation et l'hydratation artificielles). au titre du refus d'obstination déraisonnable, doit conduire à la mise en place d'une SPCD. Qu'en est-il. En pratique, 3 ans après l'adoption de la loi ? Méthode : entretiens individuels semi-dirigés centrés sur une population de gériatres puis analyse thématique et conceptuelle. Résultats: Les médecins interrogés s'accordent, du point de vue théorique, sur un point : l'alimentation et l'hydratation artificielle n'ont pas leur place en fin de vie. Cependant, les pratiques, notamment concernant l'hydratation artificielle varient selon les praticiens, en fonction du cheminement des équipes paramédicales ou celui de la famille. Les symptômes guident les prescriptions médicales. La définition des termes « traitements de maintien en vie » a été complexe impliquant des difficultés de compréhension de la loi. Mais au delà de la signification des termes employés les interrogations portent aussi sur sa mise en pratique, notamment pour la prise de décision de la sédation. Les termes utilisés dans la loi, quant à la mise en place de la SPCD dans le contexte du patient en incapacité d'exprimer sa volonté, ont « choqués » les médecins interviewés. La mise en oeuvre systématique leur paraît difficile, les praticiens préférant répondre aux symptômes d'inconfort plutôt que les devancer. On met ainsi en avant la logique de non-abandon du patient et d'auto protection du médecin. Ce dernier étant très attaché à sa liberté de prescription. De plus, les professionnels craignent un risque de dérive concernant le coût de la vie et la place des patients âgés déments au sein de la société. La connaissance de la loi manifestement ne suffit pas. Pour qu'un acte prescrit par la loi s'impose aux soignants, il faut qu'il fasse sens pour eux et qu'il soit assimilé à un soin.
Bibliographie : Bibliogr. f. 46-48, 33 réf.