Résumé : |
L’objectif de cette enquête est d’amener la sociologie à questionner les transformations du travail militant des féministes par l’inclusion des réseaux sociaux dans le répertoire de l’action collective. Pour mener à bien cette recherche, trois méthodes d’enquêtes complémentaires que sont le travail d’archive, la passation de questionnaires et l’entretien semi-directif ont permis de recueillir des données déterminantes sur les transformations temporelles du militantisme féministe, sur les opinions envers les actions féministes et sur l’efficacité des réseaux sociaux dans leur diffusion. L’enquête a montré que les réseaux sociaux sont une part importante du travail militant des féministes de la quatrième vague, ils peuvent servir de support des actions militantes, mais aussi d’outils d’actions militantes. La manière de militer des féministes d’aujourd’hui par les réseaux sociaux fait partie des caractéristiques communes des mouvements féministes contemporains qui permettent de parler de quatrième cague du féminisme. En effet, chaque vague du féminisme peut être qualifiée par les causes soutenues mais également par la manière de militer. L’enquête par questionnaire a également permis de rendre compte de l’importance pour les personnes enquêtées des réseaux sociaux dans la diffusion de l’information. Cependant, ces derniers ne permettent pas de dépasser efficacement le vase clos qui existe dans le milieu militant féministe. L’analyse de l’appropriation particulière aux féministes des réseaux sociaux a ainsi permis de comprendre les enjeux liés à l’esthétisation des mobilisations, ainsi que les critiques qui qualifient certains mouvements féministes.
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