Introduction des mesures quantitatives en médecine

La mesure quantitative a été introduite en médecine plus tardivement que dans les autres sciences comme la physique et l'astronomie et ceci pour plusieurs raisons. Longtemps la tradition scolastique héritière d'Hippocrate et de Galien empêche la quantification précise des qualités en médec...

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Auteur principal : Evanno François (Auteur)
Collectivité auteur : Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Guénel Jean (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Introduction des mesures quantitatives en médecine / François Evanno; sous la dir. de Jean Guénel
Publié : [S.l.] : [s.n.] , 2004
Description matérielle : 129 f.
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Nantes : 2004
Disponibilité : Publication autorisée par le jury
Sujets :
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Description
Résumé : La mesure quantitative a été introduite en médecine plus tardivement que dans les autres sciences comme la physique et l'astronomie et ceci pour plusieurs raisons. Longtemps la tradition scolastique héritière d'Hippocrate et de Galien empêche la quantification précise des qualités en médecine. A partir du XVIIème siècle, les physiciens tels que Newton et Galilée donnent l'impulsion à la quantification de la nature. W. Harvey démontre la circulation sanguine, par un raisonnement quantitatif. Santorio procède aux premières mesures instrumentales chez l'homme. Mais les oppositions à l'application de la mesure quantitative sont venues, aussi bien des philosophes (Buffon, Diderot) que des savants et médecins (Newton, Bordeu, Bichat). Pour ces opposants, il y a trop de variations dans le phénomène vivant pour qu'il soit quantifiable. Les mécanistes (Descartes, Borelli) voyant le corps humain comme une machine sont incapables de trouver les lois qui le régissent. Au milieu du XIXème siècle les systèmes explicatifs a priori, tels que le vitalisme, restent du domaine de la philosophie. La médecine se base progressivement sur l'expérimentation et les mathématiques. La précision et la sensibilité de la mesure quantitative par des instruments, ses limites floues ne permettaient pas, jusqu'au milieu du XIX ème siècle, de résultats fiables. Enfin, il faut attendre que les connaissances du corps humain et des maladies soient suffisantes. Le rapprochement de l'anatomie avec la clinique par l'école de Paris, et l'amélioration de la méthode numérique vers le milieu du XIXème siècle permettent l'application de la mesure quantitative. A partir de Bernard Cl ; et Ludwig C., la démarche expérimentale et la mesure quantitative se systématisent.
Bibliographie : Bibliogr. f. 124-29 [ réf.]