Cancer de la langue mobile : facteurs pronostiques des carcinomes épidermoïdes T1-T2 de la langue mobile

Objectif : Évaluation des résultats du traitement et des facteurs pronostiques initiaux de patients atteints de carcinomes épidermoïdes de la langue mobile, classés T1-T2 (UICC, 2002). Matériel et méthode : Étude rétrospective monocentrique à propos de 70 patients porteurs d un carcinome épidermoïde...

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Détails bibliographiques
Auteur principal : Bonnardot Laurent (Auteur)
Collectivité auteur : Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Autres auteurs : Malard Olivier (Directeur de thèse)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Cancer de la langue mobile : facteurs pronostiques des carcinomes épidermoïdes T1-T2 de la langue mobile / Laurent Bonnardot; sous la direction de Olivier Malard
Publié : [S.l.] : [s.n.] , 2006
Description matérielle : 1 vol. (87 f.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Oto-rhino-laryngologie : Université de Nantes : 2006
Disponibilité : Publication autorisée par le jury
Sujets :
Description
Résumé : Objectif : Évaluation des résultats du traitement et des facteurs pronostiques initiaux de patients atteints de carcinomes épidermoïdes de la langue mobile, classés T1-T2 (UICC, 2002). Matériel et méthode : Étude rétrospective monocentrique à propos de 70 patients porteurs d un carcinome épidermoïde de la langue mobile classé T1 ou T2 pris en charge entre janvier 1992 et décembre 2002. Comparaison avec les données de la littérature, puis mise en perspective avec l expérience clinique des praticiens, approchée de façon qualitative par 2 entretiens semi-directifs et 12 questionnaires téléphonés. Résultats : L étude comporte 65% hommes et 35% femmes avec un âge moyen de 57 ans. Le suivi médian est de 7 ans. Tous les patients ont été traités par glossectomie première, associée dans 50% des cas à un évidement ganglionnaire de type fonctionnel. Un traitement complémentaire par curiethérapie, radiothérapie ou chimioradiothérapie concomitante a été réalisé respectivement dans 26%, 17% et 3% des cas. Les taux de récidive locale et ganglionnaire sont de 24 et 30% avec 11% de métastases. Les survies globales à 3 et 5 ans sont respectivement de 58% et 48% et les survies sans récidive à 3 et 5 ans de 47% et 43%. D après l analyse multivariée, les facteurs diminuant significativement la survie globale sont les tumeurs peu ou pas différenciées, les marges positives, le sexe masculin, la localisation au tiers postérieur du bord latéral de la langue mobile et la rupture capsulaire. Parmi les facteurs de mauvais pronostic influençant significativement la survie sans rechute, seule l existence de lésions précancéreuses (lichen plan et leucoplasie) est retrouvée. L approche qualitative a permis d éclairer l évolution de la stratégie thérapeutique à Nantes ces 15 dernières années et d identifier à partir de l expérience clinique des praticiens certains facteurs de mauvais pronostics pour lesquels les données de la littérature sont controversées : l âge jeune et l absence de facteur de risque éthylotabagique. L expérience vécu de cas marquant a conduit les praticiens à proposer un traitement maximale d emblée associant à la chirurgie première une curiethérapie de barrage et radio-chimiothérapie postopératoire aux patients jeunes sans facteur de risque éthylotabagique. Discussion : Les résultats obtenus sont comparables à ceux qui sont présentés dans la littérature. Tous les facteurs pronostiques ont déjà été publiés à l exception des lésions précancéreuses. L obtention du contrôle locorégional reste essentiel pour une survie prolongée et justifie selon nous le curage cervical systématique des patients N0 clinique et le recours à la curiethérapie de barrage. L enquête qualitative confirme à la fois le rôle prépondérant de l expérience clinique dans le processus décisionnel et la notion de mauvais pronostic des cancers de la langue mobile chez le sujet jeune justifiant souvent une attitude thérapeutique plus agressive. Une étude prospective est aujourd hui indispensable pour évaluer le bénéfice de cette stratégie thérapeutique et pour harmoniser les pratiques encore très différentes selon les centres.
Bibliographie : Bibliogr. f. 79-87 [173 réf.]