Résumé : |
L'exposition à la haute altitude représente un stress pour l'organisme humain, en raison de la faible pression partielle en oxygène, et de facteurs climatiques, géographiques et humains . Pour assurer un fonctionnement optimal dans ces circonstances, l'homme dispose de moyens d'adaptation à plusieurs niveaux. Ces mécanismes ont pour but principal de maintenir un apport suffisant d'oxygène aux organes cibles. Ainsi, on retrouve en altitude des modifications pulmonaires, cardio-vasculaires et sanguines, tissulaires et neurologiques. Tous ces phénomènes varient selon la durée et la rapidité d'exposition à l'altitude. Le fonctionnement de l'organisme entier étant modifié, la croissance des enfants résidents de haute altitude est également différente (en général simplement ralentie) et leurs particularités physiologiques les exposent à certains risques propres. Lorsque cette acclimatation est insuffisante, l'enfant peut souffrir du Mal Aigu des Montagnes (MAM) ou de ses complications, comme l'Oedème Pulmonaire de Haute Altitude. Chez les plus jeunes, le MAM peut se manifester par un simple changement de comportement. L'altitude peut également favoriser l'hypotrophie néonatale, la mort subite du nourrisson, et des pathologies dont les plus fréquentes sont cardio-vasculaires, ophtalmologiques, thromboemboliques et ORL. Le froid, l'ensoleillement, la chaleur et l'exercice intense peuvent aussi avoir de graves conséquences. La moyenne altitude est souvent bénéfique, surtout chez les asthmatiques, par le biais des cures climatiques. La prévention de la pathologie d'altitude est capitale et passe par une préparation soigneuse du séjour, éventuellement par le bais d'une consultation de médecine de montagne, par un bon équipement contre le froid et le soleil, par une progression lente et prudente, et par la surveillance attentive de l'entourage.
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