Résumé : |
En France en 2006, 56% des enfants de 12 ans et 64% des enfants de 6 ans étaient indemnes de carie. Peut-on alors parler de problème de Santé Publique ? En mars 2010, la Haute Autorité de Santé publie stratégies de prévention de la carie dentaire: nouvelles recommandations en Santé Publique . Le présent travail évalue la pertinence de ces recommandations mises en place chez l'enfant et l'adolescent. Sont-elles en corrélation avec les publications internationales fondées sur le niveau de preuve ? Après analyse critique de la littérature il apparaît qu'elles ne le sont pas. Le niveau de preuve des études analysées est faible, voire très faible. Les mesures proposées concernent la substitution des sucres fermentiscibles de l'alimentation, l'élimination de la plaque et des bactéries supposées cariogènes, l'hygiène bucco-dentaire, les programmes de promotion à la santé dentaire, le scellement des surfaces occlusales des molaires et prémolaires, et les thérapeutiques fluorées. La toxicité avérée des édulcorants comme l aspartame, des additifs comme le xylitol et des fluorures est sous estimée ; les déterminants essentiels de la santé bucco-dentaire génétiques, socio-économiques, psychosociaux et environnementaux, ignorés.Invitons à se référer au rapport DEBRE-EVEN paru en mars 2011 et évaluant la compétence des experts sanitaires. La prévention de la carie, si toutefois elle est envisageable, nécessite la mise en place d une politique de santé rétablissant la cohésion sociale et d une médecine indépendante de tout conflit d intérêt.
|