| Résumé : |
Introduction : Le traitement de la maladie de Crohn a beaucoup évolué ces dix dernières années avec l'apparition des immunosuppresseurs et des antiTNFalpha. Cependant la prise en charge des complications pénétrantes reste un challenge thérapeutique et un recours chirurgical reste souvent nécessaire. Objectif : Le but de cette étude rétrospective cas/témoin a été d'évaluer le retentissement de l'évolution de la prise en charge des complications pénétrantes à type d'abcès sur les suites post opératoires. Deux groupes de patients ayant présenté un abcès intra-abdominal compliquant leur maladie de Crohn entre 2000-2004 et 2005-2010 ont été comparés. Matériel et méthode : Les patients hospitalisés plus de cinq jours pour poussée de maladie inflammatoire chronique au CHU de Nantes ont été recensé. Nous avons ensuite identifié les patients admis pour complication pénétrantes à type d'abcès intra abdominal et ayant nécessité une prise en charge chirurgicale. Les patients ont été séparés en deux groupes en fonction de la date du diagnostic de la complication : de 2000 à 2004 (groupe A) et de 2005 à 2010 (groupe B). Résultats : Entre 2000 et 2010, 545 patients ont été hospitalisés pour poussée de maladie de Crohn et 52 d'entre eux ont nécessité une prise en charge chirurgicale pour complication pénétrante à type d'abcès intra abdominal, 31 dans le groupe A et 21 dans le groupe B. Il existait significativement moins de complications pénétrantes dans le groupe B que dans le groupe A (p= 0,031). Il n'existait pas de différence significative du nombre d'actes chirurgicaux, de prise en charge thérapeutique préopératoire, de nombre de stomies réalisées et de complications post opératoires. La voie coelioscopique était significativement plus utilisée dans le groupe B (p<0,0001). Conclusion : Même si le taux de complications pénétrantes semble avoir diminué au fil des dernières années, probablement grâce aux nouvelles thérapeutiques médicales, l'apparition d'une complication pénétrante à type d'abcès intrapéritonéal reste constante et représente un challenge thérapeutique nécessitant une coopération médico-chirurgicale.
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