Les secrets des faux sorciers : police, magie et escroquerie à Paris au XVIIIe siècle

Résumé de la thèse : Après une décriminalisation partielle du crime de sorcellerie par l'édit royal de 1682, la police de Paris s'intéresse, tout au long du XVIIIe siècle, aux hommes et aux femmes qui pratiquent une forme de magie (quête de trésor, invocation des forces de l'au-delà,...

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Auteur principal : Krampl Ulrike (Auteur)
Autres auteurs : Farge Arlette (Préfacier)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Les secrets des faux sorciers : police, magie et escroquerie à Paris au XVIIIe siècle / Ulrike Krampl; préface d'Arlette Farge
Publié : Paris : Éd. de l'École des hautes études en sciences sociales , DL 2012, cop. 2011
Description matérielle : 1 vol. (301 p.)
Collection : En temps & lieux ; 31
Note de thèse : Texte remanié de : Thèse de doctorat : Histoire : Paris, EHESS : 2004
Sujets :
Documents associés : Autre édition: " Sous prétexte de magie"
Description
Résumé : Résumé de la thèse : Après une décriminalisation partielle du crime de sorcellerie par l'édit royal de 1682, la police de Paris s'intéresse, tout au long du XVIIIe siècle, aux hommes et aux femmes qui pratiquent une forme de magie (quête de trésor, invocation des forces de l'au-delà, divination/astrologie judiciaire, débit de remèdes et secrets pour l'amour, le jeu, la chance) ou de chimie vouée à la transmutation des métaux et qu'elle appellle "faux sorciers". L'étude détaillée de la constitution de l'objet "magie/faux sorciers" à travers le langage contemporain (dictionnaires, traités, archives de police) montre que l'exercice de la magie dans la ville s'agence autour du secret. Des enjeux importants s'en dégagent : le fait de rassembler un public, l'enrichissement, l'organisation du corps social urbain. Surgit une configuration originale de la magie qui valorise avant tout son aspect commercial : à l'accusation d'"abuser" de la crédulité des "esprits faibles" se joint celle de les escroquer, évolution dont la législation révolutionnaire (1791) tient compte pour la première fois. Située ainsi entre une possible transcendance et le risque de la tromperie, la magie s'inscrit dans un espace-temps particulier à travers lequel peuvent être explorées les dynamiques des croyances magiques. Les "faux sorciers" de la police de Paris peuvent ainsi servir de point d'ancrage pour réflechir à une histoire de la vie urbaine au XVIIIe siècle prise entre imagination et réalité
Bibliographie : Bibliogr. p. 257-[295]. Notes bibliogr. Index
ISBN : 978-2-7132-2322-8