Efficacité du décollement du pôle inférieur de l'œuf à 41 semaines d'aménorrhée : étude prospective randomisée au CHU de Nantes?

La grossesse prolongée est un problème obstétrical commun. En effet, en France, l'enquête nationale périnatale de 2010, montre qu'elle concerne 18.1% des grossesses. En l'absence d'indication médicale urgente de déclenchement, les praticiens peuvent réaliser un décollement du pôl...

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Auteurs principaux : Renevret Érica (Auteur), Le Borgne Hélène (Directeur de thèse)
Collectivités auteurs : Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance), Ecole de sages-femmes Nantes (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Efficacité du décollement du pôle inférieur de l'œuf à 41 semaines d'aménorrhée : étude prospective randomisée au CHU de Nantes? / Érica Renevret; sous la direction de Hélène Le Borgne
Publié : [S.l.] : [s.n.] , 2012
Accès en ligne : Accès Nantes Université
Condition d'utilisation et de reproduction : Publication autorisée par le jury
Note de thèse : Reproduction de : Mémoire de sage-femme : Médecine : Nantes : 2012
Sujets :
Documents associés : Reproduction de: Efficacité du décollement du pôle inférieur de l'œuf à 41 semaines d'aménorrhée
Description
Résumé : La grossesse prolongée est un problème obstétrical commun. En effet, en France, l'enquête nationale périnatale de 2010, montre qu'elle concerne 18.1% des grossesses. En l'absence d'indication médicale urgente de déclenchement, les praticiens peuvent réaliser un décollement du pôle inférieur de l'œuf afin de déclencher le travail. L'objectif de ce mémoire est de mesurer l'efficacité du décollement du pôle inférieur de l'œuf (DPIO) à 41 SA. Après un rappel sur les spécificités de la grossesse prolongée et les moyens mécaniques de déclenchement du travail, nous présentons une étude prospective randomisée de type cas/ témoins réalisée au CHU de Nantes du 14 juin au 31 octobre 2011. Elle regroupe 100 patientes et compare le DPIO au toucher vaginal simple. D'après notre étude, lorsque le début de travail est spontané, le DPIO à 41 SA réduit significativement le délai de mise en travail (p=0.03). Il en résulte une réduction significative du délai d'accouchement, soit un gain de 1 jour et 2 heures (p=0.03). Pour tout mode de début de travail (déclenchement par ocytociques avec ou sans maturation préalable, travail spontané), le DPIO réduit significativement la durée de travail lorsque le travail a débuté dans les 24 heures après le geste (p=0.02). De plus, ce geste tend à réduire le délai d'accouchement (p=0.07). D'après notre étude, le bénéfice de ce geste semble concerner davantage les multipares. Les taux de mise en travail spontanée et l'évolution de la maturation cervicale sont comparables dans les deux groupes. Ce geste n'a pas de conséquences sur la rupture des membranes. Cependant, le DPIO est significativement plus douloureux qu'un toucher vaginal simple (p=0.001). D'après la littérature, il peut entrainer de faibles métrorragies, une sensation d'inconfort et quelques contractions irrégulières, sans augmentation du nombre de faux travail. Le DPIO n'a pas de conséquences sur la morbidité néonatale. Le DPIO est une méthode efficace et fiable de déclenchement du travail. Elle est facile d'accès, appréciée par une grande majorité des femmes, et présente un avantage économique. Elle a une réelle place dans la prise en charge des grossesses prolongées. Après une information claire sur ses effets et un consentement de la patiente, les sages-femmes et obstétriciens doivent continuer et amplifier sa pratique.
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Bibliographie : Bibliogr. [54 réf.]