| Résumé : |
En France, la récente mise en place du libre-accès dans les officines, facilite l'automédication. Une part non négligeable de cette pratique est observée chez la femme enceinte. Or, la prise médicamenteuse pendant la grossesse n'est jamais sans risque et le pharmacien doit encadrer cette démarche. Dans ce travail de thèse, nous nous sommes intéressés aux questions posées par les professionnels de santé au Centre Régional de Pharmacovigilance de Nantes de 1987 à 2010. Celles-ci concernaient une exposition à un médicament dit de prescription médicale facultative, pendant la grossesse. Pour chaque cas, nous avons étudié l'issue de la grossesse, le type de professionnel de santé posant la question, la classe de médicament concerné, la période d'exposition de la grossesse, et la prise réelle ou non du médicament. Sur les 297 cas retrouvés, un seul cas de malformation a pu être relié à une prise médicamenteuse. Quatre classes de médicaments ont suscité une majorité de questions, il s'agit des médicaments des troubles gastro-intestinaux, les médicaments des pathologies ORL (oto-rhino-laryngologie), les médicaments de la prise en charge de la douleur et les médicaments des troubles des voies aériennes supérieures. À partir des médicaments d'automédication répertoriés dans ces classes, nous avons réalisé un travail de synthèse de la littérature et des études précliniques et cliniques concernant la pharmacodynamie et la pharmacocinétique, afin de qualifier le risque lié à la prise de chaque molécule. Ce travail peut constituer un outil pour le pharmacien d'officine afin d'assurer son rôle de conseil auprès de la femme enceinte.
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Nantilus