| Résumé : |
Le cisplatine est un agent chimiothérapique puissant utilisé dans le traitement des tumeurs solides résistantes. Actuellement, il fait partie des agents le plus couramment utilisés dans les chimiothérapies cancéreuses. Son efficacité et son administration sont limitées par sa néphrotoxicité, constatée chez 28 à 36 % des patients sous cisplatine. La NGAL est un marqueur d'intérêt dans la détection d'une atteinte rénale aigüe, puisque son augmentation est très précoce, précédant d'environ 48 heures celle de la créatininémie, marqueur classique d'apparition d'une altération des fonctions rénales. Pour évaluer l'intérêt de ce marqueur dans la détection précoce d'une IR chez des patients traités par cisplatine, nous avons réalisé une collection d'échantillons urinaires chez 44 patients pris en charge au Centre René Gauducheau (CRLCC). Ces échantillons urinaires étaient prélevés avant et après cure pendant la diurèse forcée sur un premier ou n ème cycle de chimiothérapie. Pour l'étude de faisabilité, une sélection d'échantillons provenant de 13 patients a été analysée par immunoturbidimétrie sur cobas8000 par le kit ST001CA. Malgré l'hyperhydratation, la NGAL est quantifiable dans 75% des 32 échantillons analysés. Il semble que les niveaux de NGAL de base des patients soient plus élevés que pour une population saine de référence. Aucun des patients analysés, n'a présenté d'augmentation de la créatininémie en intra ou intercure. L'effectif trop faible n'a donc pas permis de tester l'hypothèse d'une augmentation précoce de la NGAL dans l'IRA induite par le cisplatine. L'étude devrait être poursuivie en continuant le recrutement et en relevant systématiquement les volumes de la diurèse ce qui facilitera l'interprétation des résultats de NGAL urinaire.
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Nantilus