| Résumé : |
Introduction : L'exercice au sein de maisons ou pôles de santé pluri-professionnels tend à se généraliser ces dernières années, encouragé par les pouvoirs publics. Ces structures ont un rôle à jouer en prévention et éducation thérapeutique. Objectif : Nous avons voulu comprendre les motivations qui animaient les professionnels de santé participant à des actions de prévention en maison de santé; mais aussi leurs difficultés. La grille d'entretien abordait également les modalités d'élaboration et de mise en œuvre; les facteurs facilitants, les freins rencontrés ainsi que les modalités d'évaluation de leurs actions. Méthode: Deux focus groups ont été réalisés auprès de soignants, en Belgique wallone, et dans un département de l'Ouest de la France. Résultats : Certaines motivations étaient communes, associant l'enrichissement lié au travail en équipe pluri-professionnelle, l'intérêt pour une approche globale de la santé. L'attribution d'un financement était décrite par tous comme un préalable nécessaire. Le choix de développer une action de prévention plutôt qu'une autre reposait le plus souvent sur une dynamique interne au groupe. Les soignants rapportaient des difficultés liées à la mise en œuvre de multiples projets en parallèle. Le manque de temps alloué et le manque de moyens financiers constituaient des freins majeurs. L'utilisation de supports, le fait de délimiter le projet dans le temps, et surtout la place centrale occupée par le patient, étaient décrits comme des éléments facilitant le déroulement des actions. Les modalités d'évaluation, jugée par tous nécessaire, étaient source de débat, en particulier la légitimité d'une évaluation de l'efficience à l'échelle locale d'une maison de santé. Discussion: Les nouvelles lois de santé publique constituent un support à ces projets de prévention mais nous devons y intégrer les usagers. L'éclairage apporté par l'expérience de nos confrères francophones doit nous faire envisager la vision plus large de la promotion de la santé.
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Nantilus
