| Résumé : |
Introduction : L'automédication est une pratique courante, utilisée par 80 % des Français. Le secteur évolue suite au délistage, aux déremboursements et au libre-service, instaurés récemment. Méthode : Une étude qualitative par entretiens semi-directifs a été réalisée chez les adultes consultant au cabinet du médecin généraliste dans une commune rurale du sud de la Loire-Atlantique. Résultats : L'automédication est utilisée pour les pathologies bénignes telles que la fièvre, les douleurs, les symptômes ORL et digestifs. Même si aucun patient ne se souvient avoir rencontré de problème lors de l'utilisation de l'automédication, on remarque une certaine méfiance vis-à-vis du médicament qui entraine des stratégies d'évitement du risque mais aussi parfois un déni de la pratique. Les sources d'information utilisées sont surtout les professionnels de santé et internet, les médias traditionnels sont source de méfiance ou d'indifférence. La qualité de l'information recueillie par internet est cependant critiquée, et la stratégie de recherche est peu élaborée. Dans l'hypothèse d'une action d'information sur l'automédication, les patients souhaiteraient l'intervention des professionnels de santé qu'ils sollicitent, plus que des structures institutionnelles telles que le Ministère de la santé ou la Sécurité Sociale, qui sont perçues comme impersonnelles et dont ils remettent en cause les compétences. Ils sont également en attente d'une information de meilleure qualité sur le net. Conclusion : Ce travail suggère une plus grande implication des professionnels de santé dans l'éducation à l'automédication et la mise à disposition par le biais d'internet d'une information indépendante et accessible.
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Nantilus
