| Résumé : |
En 2014, malgré le développement des programmes de promotion, le taux d'allaitement maternel reste faible en France et diminue rapidement dès les premières semaines. Nous nous sommes intéressés aux arrêts prématurés : très précoces dès la maternité et au cours du 1er mois. Nous avons alors réalisé une étude prospective sur questionnaires, dans 18 maternités des Pays de la Loire avec un rappel téléphonique à un mois. Les données ont concerné 478 triades père-mère-nourrisson . Le taux d'allaitement maternel s'élève à 62,3% à J0, 55,2% en sortie de maternité (dont 10,6% de mixte) et 39,3% à un mois (dont 6,0% de mixte). Cela représente un taux d'arrêt de 15,4% au cours du 1er mois dont 7,1% en maternité. Cette étude a permis de réaffirmer les facteurs influençant l'allaitement et l'analyse multivariée de préciser ceux favorisant les arrêts prématurés : un comportement non optimal du nourrisson au sein en maternité avec un score IBFAT (à 6 critères) < 14, l'utilisation de tétine, la faible motivation des mères et leur manque de confiance en elle, leur décision tardive d'allaiter, leur catégorie socio-professionnelle défavorisée et le recours à l'anesthésie lors de l'accouchement. En conclusion, certains de ces critères peuvent être modifiés par un meilleur accompagnement des mères et une formation des professionnels. La mobilisation des politiques et de tous les acteurs de santé doit se poursuivre afin de permettre aux femmes d'avoir les connaissances suffisantes pour faire un choix éclairé, de les soutenir dans leur projet en dédouanant le dogme du biberon et de leur permettre d'acquérir les compétences nécessaires pour une mise en route optimale de leur allaitement.
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Nantilus