Diffractions du soleil romain : le spectre de la latinité

La présence de l'Antiquité romaine dans la fiction narrative est soumise à un imaginaire collectif qui permet d'envisager l'existence d'un mythe de la "latinité". Nous proposons d'étudier cette latinité comme image historiquement datée, née de la conjointe naissanc...

Description complète

Détails bibliographiques
Auteurs principaux : Sourisse Amandine (Auteur), Lombez Christine (Directeur de thèse), Maréchaux Pierre (Directeur de thèse)
Collectivités auteurs : Université Nantes-Angers-Le Mans - COMUE 2009-2015 (Autre partenaire associé à la thèse), École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) Angers (Ecole doctorale associée à la thèse), Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Diffractions du soleil romain : le spectre de la latinité / Amandine Sourisse; sous la direction de Christine Lombez et Pierre Maréchaux
Publié : [lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , 2015
Accès en ligne : Accès Nantes Université
Note de thèse : Thèse de doctorat : Littératures comparées : Nantes : 2015
Sujets :
Documents associés : Reproduction de: Diffractions du soleil romain
Description
Résumé : La présence de l'Antiquité romaine dans la fiction narrative est soumise à un imaginaire collectif qui permet d'envisager l'existence d'un mythe de la "latinité". Nous proposons d'étudier cette latinité comme image historiquement datée, née de la conjointe naissance des sciences historiques au XIXe siècle et de la fiction historique. La constitution d'un corpus dont nous avons voulu qu'il rende compte des variations d'intégration de la latinité à la fiction, a permis de discerner les variantes et constantes de l'imaginaire de l'Antiquité. Ce corpus d'étude comprend d'une part "The Last Days of Pompeii" de Edward Bulwer-Lytton, "Acté" d'Alexandre Dumas, "Arria Marcella" de Théophile Gautier, "Der Falsche Nero" de Lion Feuchtwanger, et d'autre part "The Last of the Valerii" de Henry James, "Gradiva" de Wilhelm Jensen, "La Bataille de Pharsale" de Claude Simon et "Albucius" de Pascal Quignard. Ces deux catégories, récits se passant dans l'Antiquité et récits contemporains du temps de l'écriture, mettent en jeu les mêmes mécanismes narratifs (rapports histoire/fiction, traitement des sources, temporalité). Il s'agit finalement de dégager des invariants de représentation parmi lesquels le motif archéologique, l'écriture de l'exotisme, l'altérité et l'âge d'or. C'est l'articulation de ces invariants autour de l'idée récurrente d'origine qui permet de conclure à l'existence d'un mythe de la latinité. C'est donc en croisant perspective historique, histoire littéraire et étude de l'appropriation personnelle de l'Antiquité par les écrivains, que nous proposons de voir en quoi la fiction européenne des XIXe et XXe siècles s'affiche comme une archive historique rêvée.
The portrayal of Roman Antiquity in narrative fiction must be understood in the framework of a collective unconscious which may suggest the existence of a "Latinity" myth. We intend to study Latinity as a historically-dated image, born from both the rise of historical sciences in the nineteenth century and the development of historical fiction. We worked to put together a corpus which brings to light the many ways in which Latinity is integrated into fiction, in order to distinguish between variations and constants in this imagined antiquity. This corpus consists of, on the one hand "The Last Days of Pompeii" by Edward Bulwer- Lytton, "Acté" by Alexandre Dumas, "Arria Marcella" by Theophile Gautier, "Der Falsche Nero" by Lion Feuchtwanger ; and on the other hand "The Last of the Valerii" by Henry James, "Gradiva" by Wilhelm Jensen, "La Bataille de Pharsale" by Claude Simon and "Albucius" by Pascal Quignard. These two categories stories set in ancient times and stories set at the time of writing involve identical narrative mechanisms (interactions between history and fiction, the treament of sources, the treatment of time). The analysis of this corpus ultimately points to a number of constants in the representation of Antiquity, including the archaeological motif, the writing of exoticism and alterity and the image of the Golden Age. It is the articulation of these constants around the recurring idea of Origin that allows us to demonstrate the existence of a myth of Latinity. We intend to explore how nineteenth and twentieth-century European fiction appears as a fantasy historical archive through a cross-disciplinary study of historical perspective, history of literature, and the personal literary appropriation of antiquity by writers.
Variantes de titre : Diffractions of the roman sun : the sun spectre of latinity
Notes : Ecole doctorale sociétés, cultures, échanges
Bibliographie : Bibliogr. p. 390-426. Index