Résumé : |
Depuis les années 2000, le nombre de morts inattendues du nourrisson (MIN) en France (environ 400 par an) reste constant après une diminution considérable dans les années 1990. La prévention étant un moyen essentiel pour limiter les risques de MIN, il nous a semblé intéressant de s'y intéresser chez les sages-femmes, professionnelles de première ligne. Les objectifs de notre travail étaient d'évaluer si une information concernant la MIN était délivrée par les sages-femmes de Nantes et son agglomération aux femmes enceintes et aux parents d'enfants de moins de 2 ans, ainsi que les modalités et les éventuels obstacles à cette information. Nous souhaitions également connaître leur niveau de connaissance concernant les facteurs de risque et protecteurs de la MIN. Afin de réaliser un état des lieux des pratiques des sages-femmes, nous avons distribué un questionnaire à 157 sages-femmes exerçant dans différents secteurs d'activité (libéral, clinique privé, ESPIC et hôpital public) sur une période d'environ 4 mois. Au total, 96 questionnaires ont pu être exploités dont les résultats montrent une prévention systématique dans 31% des cas, avec de fréquentes difficultés rencontrées (56%) : manque de supports (42%), sujet difficile à aborder (12%) ou encore confrontation à des phénomènes de croyance (61%). La prévention doit être renforcée pour que l'ensemble des parents et/ou futurs parents soient informés. Pour cela, il est important que les sages-femmes se forment, le syndrome de la MIN étant complexe et les facteurs de risque nombreux
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