Résumé : |
Contexte : Le département de la Loire-Atlantique apparaît comme l'un des plus attractifs de France concernant l'attractivité des médecins généralistes avec une augmentation de ses effectifs de 8% sur la période 2007-2016 pendant que sur le plan national, les généralistes voient leur nombre chuter de la même proportion. Au classement 2015-2016 des villes plébiscitées par les futurs internes concernant le choix de la ville aux ECN, Nantes se classe première pour la médecine générale et les autres spécialités. L'objectif principal était de recenser les facteurs déterminants le choix de la médecine générale à Nantes. Méthode : Nous avons réalisé une étude descriptive par deux questionnaires distribués par voie électronique auprès des étudiants de 2e cycle et des IMG de la faculté de médecine de Nantes inscrits pour l'année 2014-2015. Résultats : Les femmes étaient majoritaires parmi nos répondants : 62,3% des étudiants de DFASM et 77,5% des IMG. 75,8% des étudiants de DFASM s'estimaient insuffisamment informés sur le métier de médecin généraliste. Chez les DFASM, la médecine générale aux ECN était envisagée en majorité par les femmes (32,1% contre 18,5% des hommes). L'image de la médecine générale était plutôt dévalorisée chez les étudiants de 2e cycle souhaitant choisir une autre spécialité aux ECN. 37,9% du groupe MG pensait que c'était routinier contre 60,7% du groupe AS. 17,2% du groupe MG pensait que c'était synonyme de mauvais classement aux ECN contre 35,5% du groupe AS. 29,3% du groupe MG pensait que c'était solitaire contre 57,0% du groupe AS. 17,2% du groupe MG pensait que c'était faire de la bobologie contre 55,1% du groupe AS. Parmi les étudiants ayant été encouragés à ne pas choisir médecine générale aux ECN, c'était par les médecins hospitaliers chez 67,9% des étudiants de DFASM. La médecine générale n'est pas choisie par dépit : c'était un premier choix pour 89% des IMG. 15,3% des IMG étaient classés parmi les 2000 premiers aux ECN. Les étudiants de DFASM et les IMG avaient envie de passer leur internat à Nantes pour la qualité de vie, la situation géographique à la fois proche du littoral et proche de la capitale, une offre variée de loisirs, les professeurs investis dans la médecine générale, un CHU de pointe. Les déterminants du choix de la médecine générale à Nantes pour les IMG étaient : le cadre géographique (96,4%), la proximité des hôpitaux périphériques (82,9%), la réputation du CHU de Nantes (69,4%), la réputation du DMG (60,4%) et le rapprochement familial (59,5%). Conclusion : Il reste encore à améliorer l'image de la médecine générale. Les pistes à envisager sont : optimiser l'information sur la profession de médecin généraliste, poursuivre l'augmentation du nombre de terrains de stages en ambulatoire notamment en milieu rural et communiquer sur les atouts des régions, surtout celles qui sont désertées. Plus la médecine générale sera présente dans la formation théorique et pratique, plus les vocations seront facilitées.
|