Résumé : |
La 4e de couverture indique : "Dans ses fondements intellectuels comme dans son action, le projet expansionniste français a toujours été plus colonial qu'impérial. S'il en fallait une preuve, il suffirait d'observer avec quelles difficultés le ministre des Colonies Georges Mandel et le général Bührer, chef d'état-major général des Colonies, ont tenté de forger vainement le concept "d'empire français" entre 1938 et 1940, peu avant l'entrée en guerre. Pour comprendre la résistance à l'idée impériale et au contraire une adhésion à une idée coloniale, il faut revenir aux origines, c'est-à-dire aux principes définis par les principaux responsables du "parti colonial". Par ses écrits, ce groupe de pression composé pour l'essentiel d'hommes politiques et de publicistes a en effet posé les bases intellectuelles d'un colonialisme français originellement sous-tendu par un tropisme algérien. Ainsi, en dépit d'une expansion en Asie, en Océanie ou en Afrique au cours des XIXe et XXe siècles, la colonisation française a commencé et s'est achevée au même endroit : en Algérie. Cet ouvrage se propose donc de souligner le coeur du projet du second empire colonial français à travers le parcours et les écrits de ses principaux penseurs. Aux figures notoires (Jules Ferry, Théophile Delcassé, Felix Faure) s'ajoutent celles beaucoup moins connues de personnes qui ont été, par leur pensée ou leur action, les principaux acteurs du "parti colonial" : Paul Dislère, Auguste Terrier, Robert de Caix, Eugène Etienne, Paul Leroy-Beaulieu, Jean-Marie de Lanessan, Charles Le Myre de Vilers, Joseph Chailley-Bert, Jules Harmand. Le poids relatif des uns et des autres, leur action personnelle puis collective, la manière enfin dont ils ont su associer le monde militaire, montrent combien le projet algérien a toujours été au coeur des problématiques du lobby colonail français."
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