Résumé : |
Introduction : la vaccination, outil incontournable de la lutte contre les maladies infectieuses, est une source d'interrogations pour les parents d'enfants en âge d'être vaccinés. Dans un contexte où le doute et la réticence prennent de l'ampleur, où le calendrier vaccinal est complexe, notre étude a pour objectif d'évaluer les connaissances des parents à propos du statut vaccinal de leur enfant. Méthodologie : il s'agit une étude descriptive, réalisée auprès des parents d'enfants suivis par le service de Protection Maternelle et Infantile du département de la Loire-Atlantique, sur une période allant du 14 octobre 2015 au 20 janvier 2016. Un questionnaire a été proposé aux parents d'enfants âgés de 2 mois à 3 ans, à remplir sans l'aide du carnet de santé, pour évaluer ce que savent les parents à propos du statut vaccinal de leur enfant. Résultats : 174 enfants et leur questionnaire correspondant ont été inclus. Toutes vaccinations confondues, le nombre de réponses parentales exactes concernant le statut vaccinal de leur enfant est de 14,9 %, contre 85,1 % inexactes. Le vaccin dont le statut est le mieux connu des parents est le DTP (84,5 % de réponses exactes), suivis du BCG (78,6 %) et du vaccin anti-coquelucheux (72,4 %). En revanche le statut vaccinal de l'Haemophilus influenzae b n'est pas connu de 76,3 % des parents, de même que pour l'hépatite B pour 34 % des parents participant à l'étude. 23,7 % des parents déclarent leur enfant à jour du vaccin ROR alors qu'il n'est pas concerné par cette vaccination en raison de l'âge, de même pour le vaccin anti-méningocoque C pour 14 % des parents. Le BCG est considéré comme fait pour 23,5 % des parents de l'étude alors qu'il n'y a pas d'indication pour les enfants concernés. Les parents ayant opposé un ou plusieurs refus vaccinaux sont mieux informés sur le statut réel de l'enfant (p = 0,0059). Conclusion : les parents ne peuvent pas être experts des vaccinations de leur enfants mais les connaissances parentales à propos du statut vaccinal de leur enfant sont faibles. Face à la demande croissante d'informations de la part des parents, il est nécessaire que le médecin adapte individuellement ses explications aux parents, pour optimiser l'adhésion aux vaccins et améliorer la couverture vaccinale.
|