Résumé : |
Objectif : décrire les effets indésirables (EI) imputables à une interaction médicamenteuse (IM) incluant un traitement hypouricémiant (THU) au sein de la banque nationale de pharmacovigilance Française (BNPV). Méthode : étude des déclarations contenant une interaction médicamenteuse potentielle (IMP) impliquant un THU enregistrées dans la BNPV de 1984 à 2016. Les critères d'exclusions étaient : EI non attendu, chronologie incompatible ou EI secondaire à une autre cause. Résultats : parmi les 4436 déclarations de la BNPV, 733 IMP ont été étudiées. Trois cent IMP concernaient les IEC, 140 les AVK, 124 les aminopénicillines, 62 les thiopurines, 57 les thiazidiques et 50 autres. Les délais d'apparition après introduction des médicaments étaient rarement présents pour les IEC, les AVK et les thiazidiques : respectivement 14%, 11% et 19%. Concernant les aminopénicillines et les thiopurines les délais étaient de 58% et 44% respectivement. L'évolution de l'EI à l'arrêt des médicaments était retrouvée dans moins de 10% des déclarations. Pour les cinq IM principales, une autre cause potentiellement responsable de l'EI était retrouvée dans 42% des déclarations. Discussion : cette étude n'est pas en faveur d'une IM responsable de conséquences cliniques pour les AVK, les IEC et les thiazidiques associés aux THU. Par contre elle est compatible avec une IM THU-aminopénicillines et THU-thiopurines. Cependant l'étude des IM est limitée par le manque de précision des guides d'aide à la prescription, la sous déclaration des EI et la qualité des données de pharmacovigilance.
|