Enquête auprès des médecins généralistes sur la place de l'acupuncture dans le parcours de soins coordonnés

Introduction : L'acupuncture figure parmi les médecines complémentaires les plus utilisées par les français. Elle est prise en charge par l'Assurance Maladie dans le cadre du parcours de soins coordonnés. Cette pratique est intégrée au sein du Centre Hospitalier Universitaire de Nantes, no...

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Auteurs principaux : Restout Chloé (Auteur), Meas Yunsan (Directeur de thèse), Schmidt Antoine (Directeur de thèse), Nizard Julien (Président du jury de soutenance)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Enquête auprès des médecins généralistes sur la place de l'acupuncture dans le parcours de soins coordonnés / Chloé Restout; sous la direction de Yunsan Meas et Antoine Schmidt
Publié : 2020
Description matérielle : 1 vol. (55 f.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Nantes : 2020
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: Enquête auprès des médecins généralistes sur la place de l'acupuncture dans le parcours de soins coordonnés
Description
Résumé : Introduction : L'acupuncture figure parmi les médecines complémentaires les plus utilisées par les français. Elle est prise en charge par l'Assurance Maladie dans le cadre du parcours de soins coordonnés. Cette pratique est intégrée au sein du Centre Hospitalier Universitaire de Nantes, notamment dans le Centre d'Évaluation et de Traitement de la Douleur. Alors que les médecines complémentaires connaissent un essor depuis plusieurs années, ces thérapies sont remises en cause par certains professionnels de santé. Le but de notre étude était d'évaluer la place de l'acupuncture dans le parcours de soins des patients en interrogeant les médecins généralistes de Loire atlantique et Vendée sur la prescription de l'acupuncture, sa fréquence, les freins et les raisons à la prescription, l'information et la favorabilité à un enseignement. Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une enquête de pratique à partir d'un questionnaire anonymisé en ligne et en papier à destination des médecins généralistes de Loire Atlantique et Vendée. Nous avons procédé à 3 modes de recrutement : diffusion du questionnaire en ligne sur un groupe par le biais d'un réseau social, récupération des adresses mails par voie téléphonique puis envoi du questionnaire par voie postale. Le recrutement s'est déroulé du 31 janvier 2020 au 29 avril 2020. Les comparaisons univariées ont été réalisées à l'aide du test exact de Fischer. Résultats : 121 médecins ont répondu au questionnaire. 49,5% des médecins ont répondu qu'ils avaient adressé chez l'acupuncteur au cours des douze derniers mois. La fréquence d'adressage était majoritairement inférieure à une fois par mois. Dans l'analyse univariée, l'âge, le nombre d'années d'installation, la formation à une médecine complémentaire, le recours à l'acupuncture en tant que patient étaient reliés de façon significative à la prescription de l'acupuncture sur les douze derniers mois (p<0,05). Les principaux freins à la prescription sont le manque de connaissances (48%), le fait de ne pas connaître d'acupuncteur (47%), le coût (28,6%), et le manque de preuves scientifiques (26%). Les principales raisons à la prescription sont la diminution de la consommation de médicaments, la demande du patient, le champ de compétence dépassé, et la connaissance d'un acupuncteur. 71% des médecins n'étaient pas informés sur le sujet et 66% des médecins étaient favorables à la mise en place d'un enseignement pendant le second cycle des études médicales. Discussion : Cette étude montre que le taux de prescription reste faible au vu des indications potentielles. Cette étude suggère que malgré la volonté de diminuer la consommation de médicaments, le manque de connaissance est un des principaux freins à sa prescription. Pour favoriser les prescriptions non médicamenteuses une information et une formation semblent nécessaires. La médecine intégrative pourrait apporter une réponse satisfaisante aux besoins du patient et du médecin.
Notes : Autre(s) contribution(s) : Julien Nizard (Président du jury)
Bibliographie : Bibliogr. f. 44-48, 74 réf.