Résumé : |
Introduction : La population carcérale se caractérise par une prévalence importante d'individus présentant des troubles cognitifs et/ou psychiatriques dont l'étiologie n'est le plus souvent pas recherchée. Matériel et méthodes : Nous rapportons la première série de 21 individus présentant une déficience intellectuelle ou des difficultés d'apprentissage importantes rencontrés en consultations de génétique médicale en milieu carcéral. Résultats : Des variants génétiques pathogènes ou de signification indéterminée ont été identifiés chez 6 individus sur les 13 prélevés, par technique de puce à ADN (ACPA) ou par séquençage de l'exome. Discussion : L'identification d'une maladie génétique mendélienne en milieu carcéral soulève des questions éthiques et juridiques, en termes de responsabilité pénale. Ces résultats plaident également en faveur d'une reconnaissance précoce de la pathologie à l'origine de la déficience intellectuelle et de la mise en place de mesures de prévention, dont un meilleur accompagnement médico-social à l'âge adulte de ces patients.
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