Démocratès, second dialogue : sur les justes causes de guerre

Que faire lorsqu'un peuple opprime et livre à la mort ses propres citoyens et les peuples alentour ? Dans un vocabulaire mêlant aristotélisme et références bibliques, outils du droit romain et doctrine de l'Eglise, le philosophe espagnol Juan Ginés de SepÜlveda répond en 1545 que la guerre...

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Détails bibliographiques
Auteurs principaux : Sepúlveda Juán Ginés de (Auteur), Bienvenu Gilles (Éditeur scientifique, Traducteur)
Format : Livre
Langue : français
Titre complet : Démocratès, second dialogue : sur les justes causes de guerre / Juan Ginés de Sepulveda; texte introduit, traduit et commenté par Gilles Bienvenu
Publié : Paris : les Belles lettres , 2021
Description matérielle : 1 vol. (272 p.)
Collection : La Roue à livres (Paris) ; 93
Traduction de : Democrates secundus sive de iustis belli causis
Sujets :
Description
Résumé : Que faire lorsqu'un peuple opprime et livre à la mort ses propres citoyens et les peuples alentour ? Dans un vocabulaire mêlant aristotélisme et références bibliques, outils du droit romain et doctrine de l'Eglise, le philosophe espagnol Juan Ginés de SepÜlveda répond en 1545 que la guerre contre un tel peuple est licite. Au coeur de son propos, la notion de barbarie est définie en excluant toute considération liée aux caractéristiques physiques des peuples, à leur position géographique, à leur développement technologique ou à leur rapport à la foi chrétienne. Tous les hommes, dit-il, ont en commun la raison, qui leur permet de se régler selon la loi naturelle. Aucun peuple n'est donc barbare par essence ; il le devient lorsque ses institutions publiques, en ne punissant pas ou en autorisant les atteintes aux lois naturelles, les rendent coutumières : tel est le cas du sacrifice humain et du cannibalisme rituel chez les Aztèques. Détruire et remplacer de telles institutions sont les conditions d'un retour à l'humanité. Et si un peuple ne peut y parvenir seul, c'est une juste cause de guerre que de lui venir en aide. SepÜlveda affirme ainsi la compétence de la raison pour condamner les institutions attentatoires à des normes universelles dont il fournit la première esquisse. Dans son introduction à ce texte majeur de la pensée politique du XVIe siècle, traduit ici pour la première fois en français, Gilles Bienvenu retrace la trajectoire rationaliste de l'humaniste de Cordoue et s'attache à restituer les enjeux des débats alors suscités par ses thèses, qui culminèrent lors de la fameuse controverse de Valladolid.
Notes : Traduit du latin
Bibliographie : Bibliographie p. [251]-257. Notes bibliographiques. Index
ISBN : 978-2-251-45229-6