Analyse de la prise en charge de l'électrohypersensibilité en médecine générale : une approche par méthode qualitative

Introduction : L'électrohypersensibilité toucherait 5 % de la population mondiale. Les médecins généralistes, en tant que praticiens de premier recours, y seraient régulièrement confrontés. Pourtant, il n'existe pas de critères diagnostics précis de la pathologie, ni de recommandations con...

Description complète

Détails bibliographiques
Auteurs principaux : Koszitzki Benjamin (Auteur), Tripodi Dominique (Directeur de thèse), Chérel Michel (Président du jury de soutenance), Béné Marie-Christine (Membre du jury), Lemarcis-De Decker Laure (Membre du jury)
Collectivités auteurs : Université de Nantes 1962-2021 (Organisme de soutenance), Nantes Université Pôle Santé UFR Médecine et Techniques Médicales Nantes (Organisme de soutenance)
Format : Thèse ou mémoire
Langue : français
Titre complet : Analyse de la prise en charge de l'électrohypersensibilité en médecine générale : une approche par méthode qualitative / Benjamin Koszitzki; sous la direction de Dominique Tripodi
Publié : 2021
Description matérielle : 1 vol. (122 p.)
Note de thèse : Thèse d'exercice : Médecine. Médecine générale : Nantes : 2021
Sujets :
Documents associés : Reproduit comme: Analyse de la prise en charge de l'électrohypersensibilité en médecine générale
Description
Résumé : Introduction : L'électrohypersensibilité toucherait 5 % de la population mondiale. Les médecins généralistes, en tant que praticiens de premier recours, y seraient régulièrement confrontés. Pourtant, il n'existe pas de critères diagnostics précis de la pathologie, ni de recommandations consensuelles concernant la thérapeutique. Dans ce contexte, nous avons cherché à analyser la pratique des médecins généralistes français dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique de l'électrohypersensibilité. Méthode : Nous avons conduit une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 10 médecins généralistes français réalisés entre le 19 décembre 2020 et le 02 août 2021. Les résultats ont été analysés selon la méthode de la théorisation ancrée. Résultats : Les médecins généralistes connaissaient peu l'électrohypersensibilité. Il s'agissait souvent d'un diagnostic établi par d'autres médecins ou par les patients eux-mêmes, que les généralistes acceptaient après élimination de causes organiques ou psychiatriques. Aucun examen complémentaire spécifique n'a été réalisé. Les moyens thérapeutiques comprenaient des traitements symptomatiques médicamenteux ainsi que l'utilisation de certaines médecines alternatives et complémentaires. L'éviction des sources d'ondes électromagnétiques était préconisée. L'écoute active, l'empathie et la reconnaissance de la maladie apportaient un soulagement. Les situations d'échecs thérapeutiques étaient cependant fréquentes et les médecins démunis. Discussion : Les patients électrohypersensibles mettent les médecins généralistes dans l'impasse, tant intellectuelle que pragmatique. Dans l'attente de recommandations validées de bonnes pratiques, ils ne peuvent s'en remettre qu'à leur savoir-faire. En plus de leur apporter une information sur les connaissances actuelles de la science, on pourrait leur suggérer d'aborder l'électrohypersensibilité comme un trouble à symptomatologie somatique.
Notes : L'intégralité des entretiens est retranscrite en fin de thèse
Autre(s) contribution(s) : Michel Chérel (Président du jury) ; Marie-Christine Bené, Laure de Decker (Membre(s) du jury)
Bibliographie : Bibliogr. p. 67-69, 32 réf.