Résumé : |
La loi HPST du 21 juillet 2009 a attribué de nouvelles compétences gynécologiques aux sages-femmes. L'objectif de ce mémoire est de savoir si depuis 11 ans, en Pays-de-la-Loire, ces compétences en matière de gynécologique de prévention et de contraception font partie intégrante du métier de sage-femme. Il s'agit d'une étude observationnelle, transversale, et descriptive, réalisée entre le 23 juin 2020 et le 15 octobre 2020. 267 réponses ont été interprétables, recueillies après avoir adressé un questionnaire à toutes les sages-femmes des Pays-de-la-Loire exerçant en libéral, dans les maternités privées et publiques, dans les Centres de Planification et d'Education Familiale, et à la Protection Maternelle et Infantile. Le questionnaire s'adressait aux sages-femmes effectuant et n'effectuant pas de suivi gynécologique. Les compétences en matière de gynécologie de prévention et de contraception font partie intégrante du métier de sage-femme, quelle que soit leur année de diplôme. Ce sont les sages-femmes libérales qui les ont le plus investies du fait de leur liberté de choix d'exercice. Concernant les sages-femmes salariées, seules celles exerçant en établissement public ont accès à ces consultations. Elles seraient plus nombreuses à exercer ces compétences si elles en avaient la possibilité. La collaboration avec les médecins généralistes et les gynécologues est primordiale pour assurer un suivi gynécologique optimal, et pallier la difficulté rencontrée pour déterminer la limite entre la physiologie et la pathologie. Les sages-femmes se sentent parfois limitées par leur droit de prescription pour assurer le suivi gynécologique. De nouvelles mesures leur ont été octroyées dans le cadre de la proposition de loi visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification , adoptée par l'Assemblée nationale en avril 2021.
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