Profil et freins à la sortie de l'hôpital des patients bed-blockers au CHU de Nantes : étude descriptive au sein de l'unité de parcours social et médical (UPSM)
Introduction. Face à la problématique des patients bed-blockers , le CHU de Nantes a créé l'Unité de Parcours Social et Médical (UPSM), dont l'originalité réside en une présence médicale allégée au profit d'un renforcement de l'accompagnement social. L'objectif de l'étu...
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Collectivités auteurs : | , |
Format : | Thèse ou mémoire |
Langue : | français |
Titre complet : | Profil et freins à la sortie de l'hôpital des patients bed-blockers au CHU de Nantes : étude descriptive au sein de l'unité de parcours social et médical (UPSM) / Claudy Mannoury; sous la direction de Anne Jolivet |
Publié : |
2024 |
Accès en ligne : |
Accès Nantes Université
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Note de thèse : | Thèse d'exercice : Médecine. Santé Publique : Nantes : 2024 |
Sujets : |
Résumé : | Introduction. Face à la problématique des patients bed-blockers , le CHU de Nantes a créé l'Unité de Parcours Social et Médical (UPSM), dont l'originalité réside en une présence médicale allégée au profit d'un renforcement de l'accompagnement social. L'objectif de l'étude était de décrire les profils des patients hospitalisés à l'UPSM et les freins à leur sortie. Méthodes. Une étude rétrospective et descriptive des 151 premiers patients pris en charge dans cette unité (octobre 2021 - novembre 2022) a été conduite, complétée d'entretiens qualitatifs auprès des assistantes sociales de l'unité. Résultats. Nous avons identifié trois profils de patients avec des problématiques spécifiques. 75% (n=114) des patients appartenaient à la catégorie 1 et étaient majoritairement des personnes âgées de plus de 75 ans (70%), fragiles et en perte d'autonomie (81%). Le frein à la sortie le plus fréquemment retrouvé était le délai d'admission en EHPAD (78%) avec une durée de séjour moyenne (écart type) de 108 (+/- 84) jours au CHU dont 62 jours à l'UPSM. Les patients de la catégorie 2 (n=27), étaient surtout des hommes (63%), entre 60 et 75 ans (56%), en manque de soutien social (44%), atteints de troubles addictifs (44%), et avec des problèmes financiers (37%) ou de logement (53%). Ces patients avaient un projet de sortie à construire à l'admission à l'UPSM, avec dans la majorité des cas une demande de mesure de protection (78%). Ils avaient une durée moyenne de séjour de 210 jours dont 157 jours à l'UPSM. Les patients de la catégorie 3 (n=10) étaient quasiment tous des hommes (90%) de moins de 60 ans (60%), handicapés (70%), avec des problèmes financiers (70%), de logement (70%) et d'addiction à l'alcool (80%). Ces patients étaient en attente d'une structure spécialisée, avec des délais d'admission longs (ex : FAM-MAS-SAMSAH pour 50%). Ils avaient une durée moyenne de séjour significativement plus longue de 403 jours dont 255 jours à l'UPSM. Discussion/Conclusions. Des facteurs de complexité liés aux patients mais également des failles dans les parcours des patients en amont (absence de demande préalable de mesure de protection ou d'inscription en EHPAD) et en aval de l'hospitalisation (manque de structures adaptées, délais d'admission) ont été mis en lumière et justifient la pertinence de l'UPSM du fait de la prise en charge sociale renforcée. |
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Notes : | L'impression du document génère 65 p. Autre (s) contribution (s) : Leïla Moret (Président du jury) |
Bibliographie : | Bibliogr. 71 réf. |